Comunicat/ Communiqué

La haute conscience d’une histoire / Dossier de presse

Robert Lafont
septembre 2009.
 

Robert Lafont

Né à Nîmes le 16 mars 1923, il est décédé à Florence (Italie) le 24 juin 2009.

Il fut élevé, dans sa petite enfance, par ses grands-parents maternels nîmois qui ne parlaient que l’occitan entre eux. C’est ainsi qu’il expliquait non seulement son amour sans limite pour la langue mais aussi la connaissance intime qu’il en eut très tôt.

En 1943, après sa licence de lettres classiques passée à l’Université de Montpellier, il doit rejoindre les « Chantiers de jeunesse » dont il s’échappe pour entrer dans la clandestinité.

A la fin de l’été 1944, il est nommé chef de cabinet adjoint du Préfet du Gard. Mais il choisit bientôt d’être démobilisé et de devenir enseignant.

Il consacrera sa vie à l’enseignement d’abord en lycée puis à l’Université, à la recherche, à l’écriture et à l’engagement occitaniste.

A partir de 1964, il entre à la faculté des Lettres de Montpellier où il rejoint son maître Charles Camproux, devient en 1972 titulaire de la chaire de Langue et littérature occitanes de l’Université Paul Valéry-Montpellier III où il exerce jusqu’en 1984, fondant trois équipes de recherche (le Centre d’estudis occitans, une équipe de sociolinguistique et un groupe d’études praxématiques) et créant une section propre d’enseignement de l’occitan.

Ayant fondé, dès 1942, les Joventuts occitanas (Jeunesses occitanes), il prend part en 1945 à la fondation de l’Institut d’études occitanes dont il devient secrétaire général, directeur scientifique, puis président de 1958 à 1962 ; il en élargit l’action jusqu’au terrain économico-politique, fonde le Comité occitan d’études et d’action qu’en 1972 il transforme en Lutte occitane et, à ce titre devient en 1974 candidat des « minorités nationales » à la présidence de la République ; cette candidature est invalidée par le Conseil constitutionnel et ses comités de soutien se transforment alors en un mouvement autonome Volèm viure al païs.

Analyste de la société française, il ne manque pas d’être acteur sur le terrain de la vie politique et des luttes sociales.

En 1962, dans le soutien des mineurs en grève à Decazeville soutenus par toute une société régionale, il éprouve le concept du « colonialisme intérieur » qu’il ne cessera d’affiner et de questionner. Dans les années 70, il est sur le Larzac avec les paysans qui se battent contre l’extension du camp militaire, aux côtés des grévistes des Constructions Métalliques de Provence à Arles puis avec les mineurs de Ladrecht à Alès, comme il est aux côtés des vignerons notamment lors du large mouvement populaire de 1976-1978 sur l’ensemble du Languedoc-Roussillon.

Chaque lutte lui est une occasion d’analyse et de réflexion sur le devenir des « pays », des régions, de l’Occitanie, des Etats et de l’Europe. De la Révolution Régionaliste publié chez Gallimard en 1967 jusqu’au Dénouement français publié en 1986 chez Pauvert-Suger il ne cesse de formuler des idées nouvelles, d’ouvrir des pistes de réflexion pour un devenir de la France et de l’Occitanie envisagé dans le cadre de la lutte contre le capitalisme et de la construction européenne.

Les ouvrages qui suivront de Lettres de Vienne à un ami européen ( Aubanel.1989) jusqu’à son dernier ouvrage L’Etat et la langue (Sulliver 2008) seront en effet plus centré sur l’Europe, sa construction et les conditions de son fonctionnement démocratique.

Collaborateur des revues Oc, Cahiers du Sud, Lettres françaises et Europe, fondateur ou animateur de nombreuses autres revues, Robert Lafont fut à l’initiative de plusieurs manifestes et campagnes d’opinion.

Il est l’homme d’un espace, l’espace occitan. Il le fait connaître et l’inscrit dans une pensée dialectique de l’histoire qui refuse les identités figées. Porteur de la revendication régionaliste, Robert Lafont a acquis une stature d’humaniste européen. Ses voyages, les nombreux échanges intellectuels, le réseau important de relations qu’il a constitué en Catalogne, en Italie, en Allemagne, en Autriche en témoignent : c’est l’Europe des langues et des peuples qui constitue l’horizon de sa réflexion, des Troubadours aux grands débats actuels.

D’une culture immense et plurielle, d’une force de travail hors du commun, Robert Lafont n’a cessé, depuis 1943, de mener sur tous les fronts une œuvre de création profondément originale, abordant tous les genres et les travaux de recherche scientifique et de critique (histoire littéraire médiévale et moderne, linguistique, sociolinguistique, praxématique), la littérature (prose, poésie, théâtre), auxquels s’ajoutent, à partir des années 60, des essais historiques et politiques. Dans tous ces domaines, il modifia les perspectives, ouvrit des voies et des horizons nouveaux. Il a conquis à la littérature d’oc des champs nouveaux et ouvert la voie d’une écriture scientifique ou politique efficace dans cette langue. Sa bibliographie, comptant plus de cent livres et un millier d’articles, témoigne d’une activité intellectuelle exceptionnelle et d’une présence ininterrompue dans la presse d’opinion.

Premier Grand prix des Lettres occitanes (1951), prix Théodore Aubanel (1959), prix international Ossian (1976), officier des arts et lettres et des palmes académiques, titulaire de la Creu de Sant Jordi de la Generalitat de Catalunya, il était docteur honoris causa de l’Université de Vienne (Autriche).

Robert Lafont a reçu de nombreux hommages scientifiques et universitaires, en particulier le colloque Robert Lafont le roman de la langue, organisé en 2000 par le Centre d’étude de la littérature occitane et la MARPOC consacré à son œuvre littéraire. Le présent colloque, organisé par Gardarem la Tèrra, porte sur son œuvre politique et ses analyses de société, c’est-à-dire plus de vingt ouvrages foisonnants qui témoignent d’une pensée tonique et de la haute conscience de l’histoire dont il a éclairé son époque.

Gardarem la Tèrra

A l’initiative de son Comitat dau País Nimesenc, la Fédération générale Gardarem la Tèrra a décidé d’organiser à Nîmes les 26 et 27 septembre 2009 un colloque sur les écrits politiques de Robert Lafont.

Le mouvement Gardarem la Tèrra, qui est à la fois altermondialiste et occitaniste, est né d’un écrit rédigé en juillet 2003 par Robert Lafont en lien avec quelques militants qui se préparaient à participer au rassemblement « construire un monde solidaire » sur le Larzac. Cet écrit est devenu un manifeste lu à plusieurs voix à l’issue du forum « Occitanisme et Luttes sociales » tenu le 9 août, alors que pour raisons de santé Robert Lafont ne pouvait suivre qu’à distance l’événement : 300 000 personnes ayant répondu à l’appel de la Confédération Paysanne et de ses partenaires les 8, 9 et 10 août 2003...

« Le temps est venu de dessiner les instances de la vie européenne et mondiale selon une organisation à étages depuis la cellule de base de la vie sociale (appelée généralement le pays) jusqu’à l’interrégionalité la plus vaste en passant par la région telle que la dessinent sa culture historique et ses relations naturelles. Il est grand temps d’instaurer la démocratie mondiale contre le tribalisme étatique, c’est-à-dire l’autonomie universelle. »

C’est sur la base de ce manifeste1, avec l’actif soutien de Robert Lafont, que se sont constitués la fédération et les comités locaux de Gardarem la Tèrra, qui y font explicitement référence dans leurs statuts.

L’articulation en pleine synergie de la réflexion et de l’action qui caractérise les écrits et la vie de Robert Lafont s’exprime donc notamment par notre mouvement.

En organisant ce colloque qui permettra des échanges de fond à partir d’un certain nombre d’approches de son oeuvre, Gardarem la Tèrra souhaite donc faire vivre dans le débat d’actualité une pensée aussi ouverte que décidément provocatrice, donc toujours inspirante.

Trois mois après de nouvelles élections du Parlement Européen et quelques mois en principe avant des élections régionales dans l’hexagone, nous sommes convaincus que ce colloque sera un nouveau tremplin de réflexion et d’action pour tous les citoyens de ce pays face à la crise actuelle politique, écologique et morale ressentie au niveau local comme au niveau planétaire, crise devenue aujourd’hui aux yeux de tous une crise socio-économique mondiale majeure qui s’amplifie depuis 2008 et qui appelle plus que jamais les changements fondamentaux que les écrits de Robert Lafont ont, de manière non dogmatique, préconisés.

Le décès de Robert Lafont est intervenu alors que se bouclait le programme du colloque. Il nous a paru parfaitement cohérent, compte tenu de la démarche engagée du vivant de Robert Lafont, de ne pas modifier le déroulement prévu. Ce colloque a été préparé pour donner un nouvel écho et une amorce de prolongement à son oeuvre socio-politique. Nous souhaitons qu’il soit un hommage vivant à sa pensée dynamique, indissolublement liée à une action engagée et lucide.

Gardarem la Tèrra !

Vive le Peuple de la Terre !

Visca lo Pòble de la Tèrra !

Quelques thèmes

Aliénation et identité J’ai commencé à réfléchir à l’identité dans l’urgence militante : quand après 1962 le mouvement ouvrier avait croisé à Decazeville la Révolution régionaliste. C’était sous la forme d’une recherche sur l’aliénation, mot alors fort à la mode... Tout le monde parlait d’aliénation en référence plus ou moins avouée à la vulgate marxiste. Certains ont cru devoir se protéger de cet envahissement conceptuel. Il faudrait peut-être opérer de même avec le concept d’identité qui l’a remplacé et qui présente, me semble-t-il, des pièges beaucoup plus graves. L’identité gelée, le système immobile, la dialectique fossilisée, c’est la pierre tombale. Pour les cultures comme pour les individus, l’identité meurt solennelle dès qu’elle ne bouge plus.

Retour de la dialectique Le droit au pays revient à un aménagement des espaces. Ancré au lieu le plus précis, il est une prospective historique des plus vaste. Il survient au moment où la culture se planétarise. Seules les courtes vues protégées de lunettes d’Etat peuvent désormais ignorer que le droit au pays est complémentaire de la mondialisation de l’homme où habite aussi le droit des migrants à leur différence. Et que cet avenir possible qui échappe à la fossilisation identitaire - celle de la France dont gauche et droite se disputent présentement le service, n’est pas la moins sépulcrale - n’est rien d’autre que le retour de la dialectique, de l’histoire, de la vie. Le dénouement français, Pauvert/Suger, 1985. ch.V

C’est ici que je poserai l’existence de l’Occitanie. J’entends déjà résonner les habituelles protestations. L’Occitanie n’existe pas parce qu’elle n’a jamais eu d’État, ni de conscience collective, parce que la langue elle-même qui sert à la définir n’est qu’un ensemble dialectal placé au carrefour des langues romanes d’ouest. Mais, Messieurs de France, l’Occitanie existe, naturellement. Les langues ne sont pas sottes. Si elles se sont établies en un lieu, avec leurs dialectes, il y a eu à cela quelque raison. Elle n’est pas close. C’est un carrefour européen... Elle est striée d’une ligne de circulation qui va du Puy à Toulouse et qui fut le principal « chemin de Saint-Jacques ». L’Occitanie transversale suit l’inclinaison de la Voie lactée. L’Occitanie c’est un Nord qui déclive en Sud. C’est aussi une complexité de pentes qui articulent à l’est les hautes terres avec la vallée du Rhône par Isère, Drôme, Durance d’un côté, Ardèche et Gardon de l’autre, à l’ouest Auvergne, Limousin, Quercy avec la Garonne, par Dordogne, Lot et Tarn. Tout cela sur deux mille ans vivant, parcouru d’hommes, réticulé de villes.

Pour une confédération européenne Je suis pour que les régions occitanes, rassemblées et redessinées, jouissent d’une décision d’autogouvernement dans la confédération européenne, qu’elles se réapproprient leur histoire et leur culture, et qu’elles le fassent de concert avec les pays catalans. Je sais que le lieu où l’on pense le mieux cela, le plus intelligemment et pacifiquement, c’est la Generalitat de Catalunya. Qu’elles le fassent aussi en comprenant où elles sont sur la carte et qu’elles renouent avec leur vis-à-vis maghrébin. Je suis un régionaliste méditerranéen. J’aspire à voir la ceinture de la Méditerranée réémerger au monde.

À jeu global, pari limite. À impérialisme œcuménique, révolution mondiale. À vie terrestre menacée, fraternité mondiale. Je me réjouis d’avoir entendu, au point où le local depuis trente ans signifie l’universel, jaillir sur le Larzac le cri « Gardarem la Tèrra ! » et d’y avoir été pour quelque chose. Je vous y convie. Vingt lettres sur l’Histoire, Vent Terral, 2005.

Bibliographie

POÉSIE

1946- Paraulas au vièlh silenci, I.E.O.Toulouse, 1957- Dire, I.E.O Toulouse,. 1974- Aire Liure, P.J. Oswald, Paris 1984- Lausa per un soleu mòrt e reviudat, Jorn, Nîmes 1998- La Gacha a la Cisterna, Jorn, Montpeyroux 2000- Cosmographia monspellunanensis, Jorn, Montpeyroux 2004- Lo Viatge grand de l’Ulisses d’Itaca, Jorn, Montpeyroux

THÉÂTRE

1958- Lo Pescar de la Sépia, I.E.O., Toulouse, 1959-La Loba, ò la Frucha dei Tres Aubas, Aubanel, Avignon, 1966- La Bourride du Comte, U.F.O.L.E.A., Paris, 1967- Ramon VII, Lo Libre Occitan, Lavit, 1967- La Nuech deis Enganats, in Cinc Peçòtas, I.E.O., Nimes, 1967- Los Ventres Negres, I.E.O., Nimes, 1969- Teatre Claus I.E.O, Toulouse, 1973- Dòm Esquichòte, Toulon, I.E.O., 1977- Lei Cascaveus, Toulon, C.D.O. 1983- La Croisade, Edisud, Aix-en-Provence,. 1984- Istòria dau Trauc, lo Relòtge, la Cabra in Teatre d’òc al sègle XX, Montpellier, C.R.D.P.

ROMANS, CONTES ET NOUVELLES

1951- Vida de Joan Larsinhac , I.E.O., Toulouse, 1965- Lei Camins de la Saba I.E.O., Toulouse, 1966- Lei Maires d’Anguilas, I.E.O. , Toulouse, 1968- Tè tu tè ieu I.E.O., Toulouse, 1971- L’Icòna dins l’Iscla, I.E.O., Toulouse, 1972- Lo Sant Pelau, Cap e Cap, Agen, 1974- Tua Culpa, Tolosa, I.E.O., 1978- La Primiera Persona, Lyon, Fédérop, 1979- Nani Monsur, Vent Terral, Energas, 1982- Lo Decameronet, Vent Terral, Energas, 1983-96- La Festa : 1- Lo Cavalier de Març, 2- Lo Libre de Joan, 3 - Finisegle,, Fédérop-Le Chemin Vert,-Obradors, Lyon, Paris, Eglise-Neuve-d’Issac 1986- Bertomieu, Fédérop, Eglise-Nauve d’Issac, 1989- La Confidéncia fantasiosa, Fédérop, Église-Neuved’Issac, 1991- La Reborsiera Fédérop, Église-Neuve-d’Issac, 1991- Chronique de l’Eternité, Fédérop, Église-Neuve-d’Issac, 1992- L’Enclaus I.E.O., Toulouse, 1996- Insularas I.E.O,Toulose, 1999- Pecics de mièg sègle, Fédérop, Le Pont du Rôle, 2000- Contes libertins e faulas amorosas, El Trabucaire, Perpignan 2001- L’Eròi talhat, El Trabucaire, Perpignan 2001- Lo Fiu de l’Uòu, Atlantica, Bayonne, 2002- Lei Miraus Infidèus, I.E.O., Toulouse, 2003- Nadala, M.A.R.P.O.C, Nîmes, 2005- Lei Vidas d’Atanasi, Reclams, Pau, 2007- Lo Cèrcadieu, Reclams, Pau,

LINGUISTIQUE

1952- Phonétique et Graphie du Provençal, Toulousae I.E.O., 1967- La Phrase Occitane. Essai d’analyse systématique , P.U.F., Paris. 1971- L’ortografia occitana, sos principis, C.E.O., Montpellier, 1972- L’ortografia occitana, lo provençau, C.E.O., Montpellier, 1976- Introduction à l’analyse textuelle (avec Françoise Gardès-Madray), Larousse, Paris, 1978- Le Travail et la Langue, Flammarion,Paris, 1981- Le Verbe occitan, M.A.R.P.O.C.,Nîmes, 1983- Eléments de Phonétique Occitane, Vent Terral, Energas, réd., id., 2005. 1983- Pratiques praxématiques (avec F. Gardès-Madray et P. Siblot), Cahiers de linguistique sociale, Rouen, 1994- Anthropologie de l’Ecriture, direction de.., Editions du C.C.I., Beaubourg, Paris, 1990- Le Dire et le Faire, Praxiling, Montpellier, 1987-Questions sur les Mots (avec H. Boyer, Ph. Gardy, J.-M. Marconot et P. Siblot ), Didier, Paris, 1994-Il y a quelqu’un. La Parole et le Corps, Praxiling,Montpellier,. 1997- Quarante ans de sociolinguistique à la périphérie, l’Harmattan, Paris, 2000- Schèmes et motivations. Le lexique du latin classique, l’Harmattan, Paris, 2001- Praxématique du latin classique, l’Harmattan,Paris, 2004- L’Être de Langage, Lambert-Lucas, Limoges, 2006- La motivation postérieure et nasale du schème en sémitique. Une approche par l’arabe classique, Lambert-Lucas, Limoges,

HISTOIRE LITTÉRAIRE

1946- Anthologie de la jeune poésie occitane (avec Bernard Lesfargues), Le Triton Bleu, Paris, 1954- Mistral ou l’Illusion Plon, Paris, rééd. Vent Terral, Energues, 1980. 1960- Petite anthologie de la Renaissance toulousaine de 1610, Aubanel, Avignon, 1967-.F. Pellos, Compendion de l’Abaco, éd. critique ( avec G. Tournerie), Montpellier, C.E.O, 1968- Francés de Corteta , Tròces Causits, Lavit, L.L.O, 1970- Renaissance du Sud. Essai sur la littérature occitane au temps de Henri IV, Paris, Gallimard, 1970-71- Nouvelle Histoire de la Littérature Occitane (avec Christian Anatole), 2 vol., PUF, Paris, 1974- Anthologie des Baroques Occitans, Aubanel, Avignon, rééd. UPV, Montpellier, 2004

ÉTUDES MÉDIÉVALES

1972- Trobar, soixante chansons des troubadours, C.E.O., Montpellier, 1980- Las Cançons dels Trobadors (avec I. Fernandez de la Cuesta), I.E.O. Toulouse, 1991- La Geste de Roland, t. I, L’Epopée de la Frontière ; t. II, Espaces, Textes, Pouvoirs, L’Harmattan, Paris, 1991- Le Roland Occitan (avec Gérard Gouiran), Christian Bourgois, Paris, 1992- Jaufre Rudel, Liriche, Firenze, Le Lettere, 1992- Le chevalier et son désir, Kimé, Paris, 1997- La littérature occitane. I- L’Age classique, Presses du Languedoc, Montpellier, 1998- La Chanson de Sainte Foi, Droz, Genève, 2002- La Source sur le Chemin, l’Harmattan, Paris, 2004-5- Trobar, I. L’Explosion , II- Les Maîtres, III- L’Âge classque, IV- La Survie, Atlantica, Bayonne,

HISTOIRE DES SOCIÉTÉS

1967- La Révolution régionaliste, Gallimard, Paris, 1968- Sur la France, Gallimard,.Paris 1971- Le Sud et le Nord, Dialectique de la France (dir.), Privat, Toulouse. 1971- Décoloniser en France. Les Régions face à l’Europe, Gallimard, Paris, 1971- Clefs pour l’Occitanie, réd. 1977, 1987, Seghers, Paris, 1973- Lettre ouverte aux Français, d’un Occitan Albin Michel, Paris, 1974- La Revendication Occitane, Flammarion, Paris . 1976- Autonomie, de la Région à l’Autogestion Gallimard, Paris, 1979- Histoire d’Occitanie, dir. de ... (avec A. Armengaud) Hachette, Paris, 1979- Pour l’Occitanie (avec A. Alcouffe et P. Lagarde), Privat, Touloudse ; 1986-Le Dénouement Français, J.-J. Pauvert-Suger,Paris, 1989- Lettres de Vienne à un ami européen, Aubanel, Avignon, 1991- Nous, Peuple européen Kimé, Paris, trad ; Nosaltres el Pòble Europeu, Edicions 62, Barcelona,. 1991- Temps Tres, El Trabucaire,.Perpignan, 1993- La Nation, l’Etat, les Régions, Berg International, Paris, 1997- Le Coq et l’Oc, Actes Sud, Arles, 1998- Le Temps du Pluriel (avec B. Étienne et H. Giordan) l’Aube, La Tour d’Aigues, 2003- Petita Istòria europèa d’Occitània, El Trabucaire, Perpignan, 2004- Le Sud ou l’Autre, La France et son Midi, Edisud, Aix-en-Provence 2005-.Vingt lettres sur l’histoire à ces cons de Français et ces couillons d’Occitans, Vent Terral, Villefranche d’Albigeois, 2007- Prémices de l’Europe, Sulliver, Arles 2008- L’Etat et la langue, Sulliver, Arles

DIVERS

2000 -La Fèsta, Morceaux choisis et traduction française par Danielle Julien, Atlantica, 2000. Bayonne. 2000- Robert Lafont, Morceaux choisis dits par l’auteur, Disque-compact et livre, Aura Productions, Vendargues, 2005- Dire, musique de J ;-M.Carlotti, Disque compact et livret, Mont-Jòia, Arles. 2008- Le Petit Décaméron, traduction française de Lo Décameronet par Danielle Julien. Ed Trabucaire, Canet.

Pour une bibliographie chronologique plus détaillée jusqu’en 2004, consulter : François Pic, « Essai de bibliographie de l’œuvre littéraire et scientifique de Robert Lafont », Robert Lafont, Le roman de la langue, CELO/William Blake &co, Toulouse, 2005. pp. 253-289.


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