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Grande mobilisation pour la défense des emplois à Salin de Giraud (13)

vendredi 20 avril 2007.
 

Ce qui frappe quand on va à Salin de Giraud, c’est l’impression d’aller dans un de ces bouts du monde dont la géographie a le secret. Pour ce rendre dans ce village d’environ 2000 habitants, il faut emprunter les 40 km de la D36 qui séparent Salin de son chef lieu de commune : Arles. Sur cette route, à part le petit village du Sambuc, on ne croise que des prairies, des rizières et des champs cultivés.

Pourtant, dans cette solitude loin des villes et des marinas, les gens qui vivent ici, ne sont pas là pour la mer ou le soleil mais pour le travail que fournit l’exploitation du sel.

Ce village ne vit que par et pour le sel. Donc vous imaginez bien que la nouvelle du plan "social" décrété par la direction des Salins du Midi a provoqué l’émoi de la population.

Pour cette raison, la journée-ville morte organisée par les habitants des Salins, le vendredi 20 avril 2007, fut un franc succès. Cette journée fut ponctuée d’une manifestation rassemblant plus de 1500 personnes. Cette manifestation s’ébranla dans les rues du village après les discours des hommes politiques présents (dont M. Vauzelle et M.Schiavetti maire PCF d’Arles) et des représentants syndicaux. On pouvait remarquer parmi la foule une quinzaine de drapeaux CGT.

Les partis politiques étaient bizarrement peu représentés en cette période de campagne électorale (les élus, quelques Bovétistes, communistes et militants LCR).

Par contre, toutes les classes d’âge étaient là, des gens du village conscients du drame qui se joue. Les employées du site Kiabi d’Arles (dont la direction a licencié 73 personnes) sont venus apporter leur soutien aux travailleurs des salins.

La manifestation s’est terminée par un apéro et un repas offert par les ouvriers des salins.

Leur combat mérite toute notre attention, cet endroit est l’un des derniers du Midi, préservé du béton et du tourisme de masse et ici, les gens vivent encore au pays grâce au fruit de leur travail. Soutenons leur lutte.